Jeunes

Entre les gouttes!

Décidément, la météo n’est pas le point fort de nos sorties aventures. Ce samedi 16 mars, j’avais prévu de parcourir la Via Ferrata de Thônes, une grande classique de notre région, mais la pluie qui devait s’arrêter vers 10h00 est encore bien présente lors de notre rendez-vous à Groisy. Pire, il est prévu qu’elle se maintienne pour au moins encore une bonne heure. Malgré tout, nous partons vers Thônes en espérant que les conditions locales soient meilleures que les prévisions météorologiques, mais pas de chance : il pleut à Thônes…

Je propose donc au groupe de faire une halte à la boulangerie pour engloutir quelques bugnes en attendant que les nuages passent. Nous en profitons aussi pour réviser les principes de base de la progression en Via Ferrata : Pourquoi des longes spéciales ? Comment progresser ? Faut-il s’encorder ? Que faire en cas de chute ? Quel numéro appeler en cas d’accident ? etc.

Les nuages se dissipent enfin et nous partons vers la via ferrata. Le premier passage est un pont de singes dont l’intérêt, outre le petit frisson d’avancer face au vide, est de dissuader les plus frileux d’aller plus loin. J’ai déjà eu le cas avec une cliente qui avait été inscrite par ses copines à cette sortie sans savoir ce qu’elle allait faire… Pour nos aventuriers, ceci n’est évidemment qu’une formalité.

Nous poursuivons par une section en traversée au-dessus du vide. Les garçons sont devant, les filles derrière. Je me rends compte que les stéréotypes de nos vies quotidiennes s’insinuent dans nos activités. Je ferai plus attention la prochaine fois.

Tout en avançant sur la via, je raconte au groupe qu’il m’est arrivé d’être doublé par un cycliste dans cette via alors que je grimpais avec mes enfants. Je dis bien un cycliste, habillé avec un collant et un T-shirt moulant, des chausses de cyclisme, mais sans son vélo et surtout sans longe, ni baudrier, ni casque. Décidément, les gens sont parfois très bizarres. J’avais alors demandé aux enfants de se poser dans un coin et d’attendre. J’espérais seulement qu’ils n’assistent pas à une mort en direct…

Nous passons quelques sections raides sans difficulté pour notre petit groupe jusqu’à atteindre le surplomb final avec trois options : l’échappatoire, l’échelle face au vide, ou les barreaux directement sous le surplomb. Nous optons pour l’échelle sur mes conseils. Pour les clients lambda, la légère instabilité de l’échelle a souvent tendance à augmenter la sensation de vide et stimuler les réactions en tous genres. Rien de tout cela avec notre groupe d’aventuriers qui passe sans être impressionné.

Nous atteignons la fin de la via ferrata en moins d’une heure et trente minutes. Je propose alors de refaire la fin pour grimper le surplomb en passant par l’échappatoire. Seuls les garçons sont volontaires. Il ne nous faudra qu’une vingtaine de minutes pour faire la boucle, car le passage du toit n’est qu’une formalité pour ces grimpeurs aguerris.

Nous finirons cette sortie par un petit pique-nique au bord du lac de Thuy. Tout le monde semble satisfait de notre sortie et je suis content d’avoir pu passer entre les gouttes.

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