
Nouvelle saison, nouvelle équipe
Les 27 et 28 septembre 2025.
Cette année, l’équipe d’aventuriers se renouvelle significativement avec cinq nouveaux sur sept participants : Agathe, Margaux, Oscar, Candide et Robin. Fantine et Jul entament leur deuxième année et je compte sur eux pour transmettre ce qu’il connaisse déjà à leurs nouveaux camarades.
Pour lancer la saison, je propose de commencer par un peu de grimpe en couenne au site de La Culaz (au-dessus du Grand Bornand). Ce site est parfait pour une séance d’initiation et la vue sur les Aravis est magnifique. D’ailleurs, la neige qui s’est invitée sur les sommets dépassant les 1800 mètres ajoute une touche de contraste sur le paysage encore verdoyant de cette fin d’automne. Nous avons eu de la chance, à 300 mètres près, il aurait fallu sortir les piolets…






Après une vérification du matériel, nous commençons par une révision de la manip de haut de voie. Fantine fait une excellente démonstration, puis le groupe commence à grimper dans quelques voies faciles. Ceci nous occupe jusqu’au déjeuner où Maddy (une « ancienne » de la saison dernière nous rejoint). Pendant ce temps, je prépare un atelier rappel. Fantine fait encore la démonstration de la manip, et tout le groupe se lance dans l’atelier. Ils sont tous bien dégourdis, ils comprennent assez bien les manips, cela augure d’une belle saison d’aventure. Nous terminions la session par un peu de couenne dans des voies plus soutenues; les manips c’est bien, mais on est là pour grimper !
En fin de journée, nous nous retrouvons à Villaz pour un goûter tous ensemble et des essayages de combinaisons de canyon. En fait, j’espérais faire un barbecue le soir pour lancer la dynamique de groupe, mais les températures sont trop fraîches. Malgré tout, le goûter fait bien l’affaire, Lorraine et moi sommes bien contents de voir tous ces jeunes en train de se découvrir et rire ensemble.

Le lendemain, j’avais prévu de parcourir le canyon du Rots de Balme, mais en arrivant sur place pour vérifier les conditions, je comprends vite que ce ne sera pas possible. Ce torrent habituellement calme fait un bruit inhabituel. Une vérification visuelle confirme le verdict, avec le déluge des derniers jours, il y a beaucoup trop d’eau. Ceci dit, cette situation nous permet déjà d’aborder les aspects de sécurité en canyon et voir qu’il faut toujours avoir un plan B quand on fait des activités en extérieur. Nous partons donc vers la falaise de la Frasse pour continuer l’initiation de l’escalade en grande voie, ce qui n’est pas pour déplaire à nos aventuriers débutants (je les sentais moyennement motivés à plonger dans une eau bien fraîche).






Arrivé à la falaise, Jul nous fait la démonstration de l’assurage du haut et de l’enchaînement des manips pour assurer les seconds. J’avoue que ce n’est pas simple de tout saisir quand on fait une démonstration au sol avec un relais factice et de simples bouts de cordes. Malgré tout, les questions fussent, et il faut un peu d’organisation et de rigueur pour laisser le temps à tous de tester les manips et trouver du temps pour répondre. Après une pause casse-croûte, nous partons tous dans une grande voie. L’excitation est à son comble, les questions partent dans tous les sens, les grimpeurs s’empressent de se préparer en écoutant qu’une partie des consignes, bref au final, je suis obligé de calmer la situation pour éviter l’incident.
Candide se lance d’une première voie, suivi d’Agathe et de moi-même. Robin, Fantine et Lorraine grimpent une autre voie tout juste à côté de nous. Jul et Oscar nous suivent. La falaise de Frasse est une grande dalle de presque 100 mètres avec de belles cannelures et une vue imprenable sur l’autre côté des Aravis (par rapport à La Culaz). Mais qui dit dalle, dit pose de pieds, une technique que nos jeunes grimpeurs de mur ne maîtrisent pas tous. Si bien que j’entends les commentaires habituels « Y a pas de prises ! Y a pas de prises ! ».





Robin fait une belle grimpe soutenue en dalle, Candide expérimente le doute d’avoir assez de dégaines pour atteindre le relais, Oscar fait des zigzags entre les voies et teste le matériel en conditions réelles sur son camarade de cordée, bon an mal an, tout le monde arrive en haut de la falaise (finalement, il y avait des prises…). Au lieu de redescendre à pied, nous faisons tous un enchaînement de rappels pour retrouver le départ. Nous finissons la journée par quelques couennes pour les plus acharnés.
Ces deux jours ensemble ont été une belle entrée en matière. Je remercie au passage Cédric pour nous avoir aidés à transporter le groupe jusqu’au site d’escalade le premier jour.
Frédéric et Lorraine